Bande originale de Djibouti, par Pierre Deram

18 janvier 2016

Au début du roman (dont vous pouvez lire la critique ici), Markus se retrouve dans un taxi avec son capitaine et Maronsol, dont il dresse le portrait suivant, page 20: «Chanteur préfér: Johnny Hallyday. Inconditionnel. Il n’y avait qu’au karaoké qu’il s’épanouissait tout entier, déchaîné, hors de lui. Tout le répertoire y passait. Parfois, pendant les manœuvres, on le voyait sortir d’un trou de bombe, les poignets collés au dessus de la tête en gueulant de toutes ses forces :

Dix ans/ de chaînes/ sans voir/ le jour

C’était/ ma peine/ forçat de l’aaamour

J’ai refusé/ MOURIR D’AMOUR ENCHAÎNEEEEEE.

C’était aussi un bon imitateur de Bourvil. C’est mon véo, c’est mon vélo, à deux cents mètres à la ronde pendant les marches de nuit.»

Quelques pages plus loin, page 36, c’est une chanson de militaires créée dans les années 30 que chantent les militaires de Djibouti dans un bistrot: «Un chant monta lentement puis de plus en plus fort et il n’y eut pas un homme dans la salle qui n’entonnât le refrain.

Opium! Poison de rêve

Fumée qui monte au ciel

C’est toi qui nous élèves

Au paradis artificiel»

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