L’été des charognes, par Simon Johannin, éditions Allia
CRITIQUE , ROMAN / 25 juin 2017

Simon Johannin n’a que vingt-trois ans. Avec L’été des charognes, il signe un premier roman coup de poing qui laisse le lecteur ko. Tout commence par une scène de lapidation d’un chien. L’été des charognes porte bien son nom et les cadavres de chiens, de chats, de poules, de moutons et autres chevaux ne manquent pas. Il ne faut pas avoir mangé trop gras ou trop lourd avant d’attaquer la lecture de ce roman fulgurant. Le narrateur est un môme qui grandit dans un hameau du Tarn. Pas d’Internet et pas de portable, on s’occupe en se jetant des cailloux à la gueule ou en déterrant des os de cadavres d’animaux. On apprend aussi à boire très vite, et beaucoup. Au hameau, ce sont les mômes qui conduisent les voitures quand leurs parents sont trop bourrés pour le faire A la campagne, la vie est dure, la communication minimalistes et les roustes et les mandales font office d’éducation. Pas de misérabilisme ni de pleurnicherie pourtant dans l’écriture ciselée de Simon Johannin. Les cent quarante pages menées avec brio nous font passer de la prime enfance à l’école. Là, les mômes du hameau sont confrontés à ceux des gros villages de…

De l’enfance éperdue, par Pierre Voélin, éditions Fata Morgana
CRITIQUE , POESIE , ROMAN / 4 juin 2017

Belle plongée dans une enfance rurale et proche de la nature. Dans une langue magnifique, Pierre Voélin livre un portrait impressionniste et saisissant. Le lecteur s’imprègne de senteurs, de couleurs, d’humidité et de vent. A la limite entre enfance éperdue et enfance perdue – la vie à la campagne exige de grandir vite – ce beau livre flirte avec les époques. Est-il d’aujourd’hui, d’hier ou d’avant-hier? Peu importe, tout prend ici une dimension universelle et s’adresse à la part d’enfance qui subsiste en chacun de nous. De l’enfance éperdue, par Pierre Voélin, éditions Fata Morgana, 2017, 88 pages

Le Livre sur les Quais dévoile ses premier invités
ACTUALITE / 2 juin 2017

Le festival Le livre sur les quais se réjouit de vous accueillir à Morges du 1er au 3 septembre 2017. 280 auteurs sont attendus sur les quais, dont l’écrivain Marc Levy qui présidera cette huitième édition. Plus de 120 invités ont déjà confirmé leur présence ! Des auteurs suisses et français mais aussi des écrivains anglophones, notamment irlandais, américains et anglais, viennent rencontrer leur public et partager leur passion de l’écriture. Vous aurez la possibilité de rencontrer pendant la manifestation : Martin Suter, Alex Capus, Marc Voltenauer, Patrick Deville, Eric-Emmanuel Schmitt, Akira Mizubayashi, Véronique Olmi, Frédéric Lenoir, Jean-Louis Servan-Schreiber, Anne Nivat, Valérie Trierweiler, Bernard Minier, Bernard Werber, François Kersaudy, Douglas Kennedy, Denise Mina, Hisham Matar et le cinéaste Patrice Leconte. Retrouvez la liste des auteurs présents mise à jour régulièrement sur le site internet du livre sur les Quais.

Comment faire lire les hommes de votre vie, par Vincent Monadé, éditions Payot
CRITIQUE , ESSAI / 1 juin 2017

Lorsqu’on préside le CNL (Centre National du Livre), on aime lire, forcément. Et on a envie de faire lire! Vincent Monadé, inspiré par Olivier Poivre d’Arvor, livre un opuscule jubilatoire au titre évocateur: Comment faire lire les hommes de votre vie, aux éditions Payot. «Il n’y a rien de plus sexy qu’un homme qui lit» écrivait Marie Darrieussecq dans Il faut beaucoup aimer les hommes. Or, des hommes qui lisent, il n’y en a pas beaucoup, pas assez. Ou plutôt, il n’y en a pas beaucoup qui lisent de la littérature. Et Vincent Monadé d’empoigner le problème franchement et de saisir sa plume affûtée de pèlerin pour convertir les foules. Il s’adresse à vous, Mesdames, afin que vous convertissiez les hommes de votre vie à ce plaisir, pas toujours solitaire, qu’est la lecture. Tous les moyens sont bons et il ne faut pas hésiter à commencer, même modestement. Si Chéri lit L’Equipe, c’est déjà bon signe. Il a choisi le plus littéraire des quotidiens, celui où la fine plume de Vincent Duluc a succédé à celle d’Antoine Blondin à qui il arrivait de… boire son encrier! Le grand mérite du livre de Vincent Monadé est d’avoir été écrit avec le…