Bande originale de Gazoline Tango, par Franck Balandier
BANDE ORIGINALE , ROMAN / 12 septembre 2017

Un roman qui se décline en partitions plutôt qu’en chapitres méritait bien que l’on se penche sur sa bande son. Ce d’autant plus que le sujet central du roman est… le silence. La critique est à lire aussi. Tout commence par une épigraphe de John Cage: «Jusqu’à ma mort, il y aura toujours du bruit et il continuera à me suivre même après.» Pas de chapitres donc, mais des partitions, chacune associée à une œuvre musicale. Partition 1: Prélude en do majeur, de Jean-Sébastien Bach, BWV 846 La première partition nous raconte la naissance de Benjamin Granger, le 11 juillet 1983. Sa mère, Isabelle, est batteuse dans un groupe de punk. Et l’auteur de faire référence au slogan des années punk, No future!, un slogan mis en musique à l’époque par les Sex Pistols. Le groupe d’Isabelle s’appelle The Naked Tits (traduction, les seins nus). Un groupe imaginaire bien sûr, même si un tel groupe a existé à la fin des année 70, The Ladybirds. Le titre du roman est assez rapidement explicité. Gazoline Tango est le morceau phare du répertoire de The Naked Tits. Après recherche, aucune chanson ne porte ce titre, mais nous avons trouvé un Gasoline interprété…

Vous connaissez peut-être, par Joann Sfar, éditions Albin Michel
AUTOBIOGRAPHIE , CRITIQUE , ROMAN / 29 août 2017

[RENTREE AUTOMNE 2017] Vous connaissez peut-être, c’est la phrase que vous impose régulièrement Facebook pour vous suggérer de nouvelles amitiés virtuelles. Dans ce roman autobiographique, Joann Sfar nous raconte sa rencontre virtuelle avec la jeune et jolie Lili, et celle, bien réelle par contre, avec Marvin, un bull-terrier extrêmement malin, mais tueur de chats. «Tout est vrai sinon ce n’est pas drôle» nous prévient l’auteur. Si tout est vrai, ce n’est pas drôle du tout. Car ce que le lecteur prend d’emblée en pleine face, c’est l’immense souffrance de l’auteur, sa peur panique de la solitude. S’il s’inscrit dans la continuité de Comment tu parles de ton père, ce roman est beaucoup plus violent. Et plus foutraque dans sa construction. Joann Sfar nous y dévoile sa vie sexuelle dans le détail, mais parle aussi de ses débuts de prof aux Beaux-Arts et fait régulièrement référence à Gainsbourg, évidemment. Mais la véritable question que pose ce roman dérangeant est celle de la création. Comment continuer à raconter des histoires à des gens qui passent trois heures par jour devant des écrans? Quelle part de vérité et quelle part de fiction dans ce que délivrent les réseaux sociaux? Joann Sfar prendra la…

Bande originale de Ahlam, par Marc Trévidic
BANDE ORIGINALE , ROMAN / 16 janvier 2016

On parle souvent et à juste titre de la bande originale des films. On ne parle que très rarement des bandes originales des livres. Pourtant, la musique est omniprésente dans les pages de nombreux romans. Voix de Plumes va donc régulièrement vous proposer de découvrir la bande originale des livres chroniqués sur le site. On commence avec le premier roman de Marc Trévidic dont vous pouvez également lire la critique La première apparition musicale intervient page 22. Nous avons alors fait connaissance avec Farhat, le père d’Ahlam et d’Issam. La mère de Farhat le ramène à un souvenir d’enfance pour lui faire comprendre l’importance de l’éducation, de l’école, de l’écriture. Elle lui parle alors d’une chanson d’enfance: – Mon ballon est tellement grand, Il vole comme un oiseau. Voici la version arabe de cette chanson: Un peu plus loin, page 35, Paul Arezzo, peintre jeune, célèbre et riche, est arrivé aux Kerkennah, en Tunisie. Il loue les services de Fahrat le pêcheur pour faire le tour de l’île en felouque afin de capter les paysages. «Pendant que Farhat virait et revirait de bord, Paul croquait et crayonnait en chantonnant. – I can’t get no satisfaction, Farhat. Essaie encore… Tr… tr……