Comme un enfant perdu, par Renaud Séchan, XO Editions
AUTOBIOGRAPHIE , CRITIQUE / 25 janvier 2017

Premier constat, Renaud signe son livre de son nom complet, Renaud Séchan. Ce n’est pas le chanteur qui nous parle, c’est l’homme, ou plutôt l’enfant qu’il aurait tant aimé rester. Voilà qui nous amène directement au titre, Comme un enfant perdu. L’auteur aurait pu se passer du «comme». Renaud est un enfant perdu. Perdu dans un monde adulte qui foule aux pieds les idéaux de son enfance et de sa jeunesse, perdu dans un milieu où il a honte d’être célèbre et de gagner beaucoup d’argent, perdu dans un monde où les mensonges et les cachoteries découverts brisent à jamais la confiance, perdu dans un monde où, sans le vouloir, il étouffe de sa célébrité son propre père, écrivain, qu’il estime avoir privé d’un succès pourtant mérité. Les blessures de Renaud sont profondes, il les confie pourtant sans fard: cette honte de la réussite, la paranoïa développée à Moscou et qui ressurgit à Cuba pour ne plus le quitter, l’alcool pour rendre cette parano supportable. L’alcool qui l’emmène loin dans l’autodestruction et qui lui fait tutoyer la mort. Joliment écrit, grâce notamment à l’accompagnement pas à pas de Lionel Duroy, cette autobiographie éclaire le personnage de ses propres mots et…

Sphinx, par Christian Jacq, XO éditions
CRITIQUE , POLAR , ROMAN / 18 novembre 2016

Cette histoire haletante ne laisse aucun répit au lecteur. Saint-John est un homme d’affaires très puissant mais qui garde un certain nombre de principes. Il refuse par exemple la prise de pouvoir de la machine sur l’homme. Ce qui lui coûte la vie. Mark, son fils, initié aux affaires de longue date, reprend le flambeau paternel et part à la recherche des assassins de son géniteur. Son enquête lui permet de découvrir que Saint-John était l’un des neuf membres d’une mystérieuse confrérie appelée Sphinx. Les Neuf Supérieurs inconnus vont disparaître les uns après les autres, à l’exception du dernier, qui dirige la confrérie. Et le lecteur ne manquera pas d’être surpris lorsqu’il découvrira son identité. Bruce, journaliste écossais pour le moins brut de décoffrage, et meilleur ami de Mark, mène cette enquête qui mêle finance, technologies, services secrets, archéologie, alchimie, sexe et bonne cuisine. Un véritable thriller, parfois déroutant. Sphinx, par Christian Jacq, éditions XO, 2016, 387 pages

La malédiction de Toutânkhamon, par Christian Jacq, XO éditions
CRITIQUE , POLAR , ROMAN / 16 novembre 2016

Vingt-deuxième enquête de l’inspecteur Higgins sous la plume de Christian Jacq, mais la première que je lis. Le parti pris est clair, il s’agit d’un polar à l’ancienne, pas de science forensique, pas d’expert ou de recherche ADN. Des faits, des auditions, des empreintes et rien d’autre! La modernité, elle, est en main du superintendant de Scotland Yard qui est venu tirer Higgins de sa retraite en raison de ses connaissances en égyptologie. Tous les suspects portent le même patronyme que l’un des protagonistes de la découverte de la tombe de Toutânkhamon par Howard Carter, le 4 novembre 1922. Le roman a quelque chose de très british: une vieille Bentley, des aristocrates excentriques, le Londres d’hier et d’aujourd’hui. Un roman bien ficelé, même s’il est parfois découpé comme un saucisson, en quarante-huit chapitres très courts. Les changements de chapitres ne se justifient d’ailleurs pas toujours. Mais que voulez-vous, mon Cher, l’attention du lecteur n’est plus ce qu’elle était. C’était mieux avant! La malédiction de Toutânkhamon, par Christian Jacq, XO éditions, 2016, 215 pages