Bande originale de Gazoline Tango, par Franck Balandier
BANDE ORIGINALE , ROMAN / 12 septembre 2017

Un roman qui se décline en partitions plutôt qu’en chapitres méritait bien que l’on se penche sur sa bande son. Ce d’autant plus que le sujet central du roman est… le silence. La critique est à lire aussi. Tout commence par une épigraphe de John Cage: «Jusqu’à ma mort, il y aura toujours du bruit et il continuera à me suivre même après.» Pas de chapitres donc, mais des partitions, chacune associée à une œuvre musicale. Partition 1: Prélude en do majeur, de Jean-Sébastien Bach, BWV 846 La première partition nous raconte la naissance de Benjamin Granger, le 11 juillet 1983. Sa mère, Isabelle, est batteuse dans un groupe de punk. Et l’auteur de faire référence au slogan des années punk, No future!, un slogan mis en musique à l’époque par les Sex Pistols. Le groupe d’Isabelle s’appelle The Naked Tits (traduction, les seins nus). Un groupe imaginaire bien sûr, même si un tel groupe a existé à la fin des année 70, The Ladybirds. Le titre du roman est assez rapidement explicité. Gazoline Tango est le morceau phare du répertoire de The Naked Tits. Après recherche, aucune chanson ne porte ce titre, mais nous avons trouvé un Gasoline interprété…

La nuit des enfants qui dansent, par Franck Pavloff, éditions Albin Michel
CRITIQUE , ROMAN / 24 août 2017

[RENTREE AUTOMNE 2017] Zâl est un slackeur, il se promène trente mètre au-dessus du sol, sur une étroite sangle bleue. Zâl est proche des étoiles et il parle aux oiseaux, des oiseaux qui font partie intégrante de son spectacle. Avec La nuit des enfants qui dansent, Franck Pavloff nous emmène dans une double, une triple et même une quadruple quête. La quête de Zâl, qui poursuit son absolu mystique en solitaire. La quête d’Andras, exilé hongrois qui cherche à sortir de son passé. La quête de Téa, fugueuse abusée par son beau-père et qui voit dans la sangle de Zâl un moyen de prendre de la hauteur. Quête des réfugiés syriens ou afghans qui transitent par la Hongrie où Andras entraîne Zâl, le ramenant ainsi où tout a commencé. L’entreprise est facilitée par le Sziget, l’un des plus grands festivals d’Europe qui accueille sur une île du Danube des artistes tels que Robbie Williams, The Saints, Manu Chao ou Assaf Avidan. La musique, il en est beaucoup question dans ce beau roman. Andras est le dernier descendant d’une lignée de facteurs d’orgue et L’Estate Jubilate de Mozart ou une passacaille de Bach vont jouer un rôle important dans la trame…

Bande originale de Ahlam, par Marc Trévidic
BANDE ORIGINALE , ROMAN / 16 janvier 2016

On parle souvent et à juste titre de la bande originale des films. On ne parle que très rarement des bandes originales des livres. Pourtant, la musique est omniprésente dans les pages de nombreux romans. Voix de Plumes va donc régulièrement vous proposer de découvrir la bande originale des livres chroniqués sur le site. On commence avec le premier roman de Marc Trévidic dont vous pouvez également lire la critique La première apparition musicale intervient page 22. Nous avons alors fait connaissance avec Farhat, le père d’Ahlam et d’Issam. La mère de Farhat le ramène à un souvenir d’enfance pour lui faire comprendre l’importance de l’éducation, de l’école, de l’écriture. Elle lui parle alors d’une chanson d’enfance: – Mon ballon est tellement grand, Il vole comme un oiseau. Voici la version arabe de cette chanson: Un peu plus loin, page 35, Paul Arezzo, peintre jeune, célèbre et riche, est arrivé aux Kerkennah, en Tunisie. Il loue les services de Fahrat le pêcheur pour faire le tour de l’île en felouque afin de capter les paysages. «Pendant que Farhat virait et revirait de bord, Paul croquait et crayonnait en chantonnant. – I can’t get no satisfaction, Farhat. Essaie encore… Tr… tr……