Le Top 5 des articles les plus lus en 2017
ACTUALITE / 1 janvier 2018

J’ai commencé à tenir sérieusement ce blog le 8 mai 2017. Depuis cette date, j’y ai publié 132 articles, en très grande majorité des critiques d’ouvrages que j’ai lus, mais aussi quelques bandes originales de livres, l’équivalent pour les romans et essais de la B.O. des films. J’ai donc remis les compteurs de ce blog a zéro le 8 mai dernier. Voici, depuis cette date, les cinq billets les plus lus. Les Cancres de Rousseau, d’Insa Sané. Avec son roman à destination de la jeunesse, Insa Sané dépasse de loin tous les autres billets publiés en 2017. Seul l’essai qui occupe le deuxième rang s’en approche (25 lectures de différence). Ce que la vie m’a appris, le délicat essai de Perla Servan-Schreiber a longtemps tenu la tête du classement. Il aura fallu attendre novembre et l’arrivée triomphale d’Insa Sané pour qu’elle cède son trône. La riche bande son du roman d’Insa Sané, Les Cancres de Rousseau, a également connu un gros retentissement. Il faut dire que l’auteur propose lui-même une bande son pour accompagner ses livres. J’y ai ajouté toutes les musiques croisées au fil des pages de son excellent roman. Les chroniques de Mélanie Chappuis, Ô vous sœurs humaines…

La dernière gorgée de bière, par Ariane Ferrier, éditions bsn press
CRITIQUE , RECIT , SOUVENIRS PERSONNELS / 14 décembre 2017

24 juin 2017, 15 heures 10. Je reçois sur Messenger un message groupé signé Ariane Ferrier: «Chers gens-que-j’aime, il n’y a pas de jolie façon de le dire: la tumeur est revenue. Comme je l’avais décidé, au moment du diagnostic, je ne vais pas m’acharner. Cette décision est totalement sereine! Désolée si je vous fais de la peine…» Ariane, dans toute sa splendeur! Quatre jours après la parution de La dernière gorgée de bière, Ariane n’était plus. J’ai longtemps tourné autour de son livre, sans oser l’ouvrir: peur de l’absence et du chagrin. Et puis voilà, je l’ai lu. Et Ariane est plus vivante que jamais. Je commence par prendre la préface de Mélanie Chappuis en pleine figure. Mélanie a rencontré Ariane à La Tribune de Genève. Alors chef de la rubrique genevoise du quotidien, je venais d’engager la première comme pigiste (je me souviens encore parfaitement de son arrivée en rollers, une recommandation d’Antoine Maurice en bandoulière) et la seconde, que je connaissais de longue date, me livrait chaque semaine sa chronique. Mélanie Chappuis est d’une justesse absolue dans le portrait qu’elle dresse de celle qui est devenue son amie. Ariane Ferrier, elle nous offre un voyage: «la traversée…

Ô vous, sœurs humaines, par Mélanie Chappuis, éditions Slatkine & Cie
CHRONIQUES , CRITIQUE , RECIT / 6 novembre 2017

[RENTREE AUTOMNE 2017] Mélanie Chappuis ne regarde pas. Elle voit. Et parce qu’elle voit, elle sait, elle sent, elle ressent! L’épigraphe de son roman est signée Albert Cohen, comme il se doit: «Je cherche l’amour du prochain, dites, sauriez-vous où est l’amour du prochain?» Il est dans les solidarités, les complicités et les fidélités narrées par Mélanie Chappuis. Il n’est pas dans les rivalités, les dualités ou les vanités également sondées par l’auteure. Car l’homme, et donc la femme, est ainsi fait, de grandeur d’âme et de mesquinerie, d’empathie et d’égoïsme. En désincarnant les personnages de ses textes courts, en les privant le plus souvent de prénoms, Mélanie Chappuis leur donne le don d’universalité. Qui n’a jamais saisi les légers plis au coin des yeux d’une femme voilée et donc deviné son sourire? Qui n’a jamais ressenti la bienveillance de celui ou de celle qui n’est pourtant pas du cercle des intimes? Au travers des scènes qu’elle décrit, le plus souvent puisées au quotidien d’ici et d’ailleurs, l’auteure capte l’essentiel de ce qui fait, j’ose l’écrire, notre humanité. Ô vous, sœurs humaines, par Mélanie Chappuis, éditions Slatkine & Cie, 2017, 126 pages.