Insa Sané a la bonne idée de nous proposer, avec chacun de ses romans, une bande originale, des titres à écouter avant, pendant ou après votre lecture de ses excellents romans. Les cancres de Rousseau ne fait pas exception à la règle. Voici donc la bande originale proposée par Insa Sané, mais j’y ajoute les titres rencontrés au fil des pages et qui ne figurent pas dans cette liste. La bande originale proposée par Insa Sané Bébé, Tu silencio Coolio, Gansta’s Paradise Hindi Zahra, Stand Up Mahalia Jackson, Motherless Child Outcast, Hey Ya! Bény Moré, Yiri yiri bon Expression Direkt, Pas moyen Sting, Fragile A.L.A.R.M.E., Paris Black Night Terence Trent d’Arby, Sign Your Name Tout Simplement Noir, J’suis F Buena Vista Social Club, Chan Chan Above The Law, Black Superman Ministère A.M.E.R., Au-dessus des lois Les titres croisés au fil des pages Le premier titre croisé est une vanne pour Jiraël (page 47). La danse des canards. Doumam et Rania ne seront pas les victimes cette fois et Jazz lance un autre titres sur la platine (page 49), Last Night A DJ Saved My Life. Page 51, on est toujours dans le set de Jazz, mais cette fois la soirée…
Philippe Besson nous raconte donc l’histoire de son premier amour. Nous sommes en 1984, l’auteur à 17 ans. Il décrit la période par touches savamment dosées, et notamment au travers de la musique. Première référence lors d’un voyage à Londres, page 45: «Je découvrirai Londres, une auberge de jeunesse à côté de la gare de Paddington, un concert de Bronski Beat, les boutiques de fripes, les harangueurs de Hyde Park, les soirs de bière, les jeux de fléchettes, quelques nuits fauves». C’est l’occasion pour Philippe Besson de nous dire comment est née son envie de bouger, «le goût pour le mouvement, l’impossibilité de tenir en place, la détestation de ce qui enracine». L’occasion aussi de citer une première fois Jean-Jacques Goldman, page 46: «aller n’importe où mais changer de paysage, ce sont les paroles d’une chanson». Jean-Jacques Goldman encore lorsque Thomas Andrieu, l’amoureux de Philippe Besson se rend chez l’auteur pour la première fois, pages 74 et 75: «Aux murs, des posters de Jean-Jacques Goldman. Il me dévisage avec un froncement de sourcils, comme pour se moquer de moi. Il affirme que c’est de la variété pour les filles Goldman. Vexé, je réponds qu’il se trompe, qu’il devrait écouter attentivement…