Je vais finir par être incollable sur la question… Après l’excellent Ceci est mon sang d’Elise Thiébaut, je viens de terminer Le grand mystère des règles, de Jack Parker, déjà auteure du blog Passion Menstrues. Si les deux livrent abordent le même sujet, ils ne s’adressent pas au même public. Jack Parker s’adresse essentiellement à la jeune génération, celle qui fréquente assidument les réseaux sociaux, dont elle maîtrise parfaitement le vocabulaire et les codes. S’il est oins «scientifique» que celui d’Elise Thiébaut, le livre de Jack Parker ne manque cependant pas d’atouts. A commencer par le discours récurent de l’auteure: sentez-vous libre, cherchez ce qui vous convient, n’ayez pas honte, écoutez et apprenez à connaître votre corps. Liberté et respect sont ici les maîtres-mots. Pour gagner le jeune public à sa cause, Jack Parker à la très bonne idée de nous parler de la place des règles dans l’art. Elle est bien faible cette place au cinéma mais, comme souvent, l’art contemporain ouvre des voies et fait office de précurseur. Dans ce dernier domaine, l’auteure dresse même une liste d’artistes dont les œuvres peuvent éveiller la sensibilité et développer l’intérêt pour les menstrues. Davantage que militant, Jack Parker signe un…
Les femmes de ce début de 21è siècle vivent une première historique. Elles sont, en moyenne, fertiles, dès 12,6 ans et jusqu’à leurs 51 printemps. Une durée exceptionnelle de le vie fertile, une vie rythmée par l’apparition régulière des règles. Même si l’on ne sait toujours pas exactement pourquoi les femmes ont leurs règles, la somme de connaissances rassemblées sur les menstrues par Elise Thiébaut est impressionnante. Des rites liés aux ménarches (les premières règles) aux pouvoirs maléfiques ou bénéfiques prêtés au sang menstruel, l’ouvrage éclaire avec humour mais sérieusement le monde des ours, des coquelicots et autres ragnagnas. Le lecteur découvre à quel point les règles sont intimement liées à la marche du monde, de Pline l’Ancien aux Pussy Riot, l’auteur n’oublie rien ni personne. Qui dit règles dit protections périodiques (terme qu’on préférera à «serviettes hygiéniques» qui laisse entendre que les règles elles, ne le sont pas, hygiéniques), et là, surprise : il est quasi impossible de connaître la composition exacte de ces protections qui restent pourtant en contact avec les muqueuses vaginales durant plusieurs heures. Et on trouve, entre autres, de la dioxine dans la fabrication de certaines marques de tampons, hallucinant. Lorsqu’on parle de menstrues, difficile de…