La voix de son maître, par Azouz Begag, Editions La Joie de lire
CRITIQUE , ROMAN / 13 avril 2017

Azouz Begag est chercheur au CNRS, parolier de chansons, scénariste pour la télévision et il a enseigné aux Etats-Unis. De 2005 à 2007, il a aussi été ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances. Quelques clés qui permettent de bien comprendre son dernier roman, La voix de son maître. «Qui peut me dire comment l’exil vient aux errants». Cet extrait de la chanson Je Pars, de Nicolas Peyrac aurait parfaitement trouvé sa place dans le roman d’Azouz Begag, roman qui est par ailleurs truffé de chansons et de références musicales. Sauf que dans le cas de Samir Ajaar, cet exil est temporaire et qu’il pourrait bien mettre fin à l’errance. Ajaar qui se réfère régulièrement au Chien Blanc de Romain Gary. L’homonymie n’est forcément pas un hasard. Samir s’ennuie dans son couple, il déprime, se morfond, crise profonde de la quarantaine. Et c’est en entendant son frère Nabil chanter L’Amérique de Joe Dassin qu’il décide de partir. Grâce à Bill, un ancien camarade d’études américain, il dégotte un poste temporaire à UCLA. Entre les sautes d’humeur schizophréniques de Bill, son désir inassouvi de Jane, fortunée célibataire de Mulholand Drive, et une étudiante qu’il nomme Paris Hilton, Samir ne…