Fille du silence, par Carole Declercq, éditions Terra Nova
BIOGRAPHIE , CRITIQUE , ROMAN / 29 juin 2018

Rita Atria est née en Sicile, dans une famille mafieuse. Petite fille heureuse, elle grandit entre un père aimant, une mère sévère et silencieuse et un frère complice. Dans son dernier roman, Fille du silence, Carole Declercq s’est emparée du destin tragique de cette enfant devenue presque femme. Rita Atria est devenue Rina Abadia pour une fiction très proche de la réalité. Dans les remerciements de fin de volume, l’auteur rend d’ailleurs hommage à Petra Reski, dont le biographie de Rita Atria a été son fil d’Ariane. Carole Declercq a voulu donne le «contre-chant psychologique» à cette biographie. Et elle y parvient parfaitement. Si les noms de lieux et de personnes ont presque tous été modifiés, l’histoire racontée n’en reste pas moins tristement réelle. Le roman nous permet donc de suivre l’enfance de Rina, de comprendre comment Cosa Nostra imprègne le quotidien des familles siciliennes. La mafia n’est pas un vêtement dont on peut se débarrasser, c’est une peau qu’il faut arracher. Le père de Rina est le «parrain» du village. Il est respecté et sa parole à valeur de loi. Jusqu’au jour où il est assassiné dans son champ. Qui l’a tué? Probablement quelqu’un qu’il connaissait bien, un de…