Il s’appelle Jacques Blanchot, est marié et père de Victor. Enfin père, rien n’est moins sûr. Sa femme souffre d’une étrange maladie: sa peau la brûle, elle perd ses cheveux et ses ongles jaunissent. Le docteur Zenger, un spécialiste, est parvenu à déterminer la cause de cette pathologie. Et la cause, c’est Jacques. La maladie s’appelle d’ailleurs la blanchoite aiguë. Jacques doit partir. Il s’installe à l’hôtel, après avoir acheté un chiot ainsi que tous les accessoires nécessaires au confort de son nouveau compagnon. Nouveau compagnon qui est écrasé par un bus dès la sortie de l’animalerie. A l’hôtel, Jacques se surprend très vite à dormir dans la niche en mousse du chiot trop tôt disparu. L’hôtel coûte cher et Jacques n’a déjà plus les moyens de payer. Il perd le jour-même le modeste emploi qu’il occupait dans un magasin de fournitures pour les beaux-arts. Dès lors, la métamorphose de Jacques s’accélère. Il devient un chien. Un chien moche, mais un chien quand même. Il est recueilli et adopté par le propriétaire de l’animalerie dans laquelle il avait acheté son chiot. Aux frontières de l’absurde, et avec un cynisme jamais tout à fait noir, Samuel Benchetrit jette sur la société…