Chroniques alexandrines, par Robert Naggar, éditions de L’Harmattan
CHRONIQUES , CRITIQUE / 12 novembre 2017

Ces chroniques sont d’abord d’un amoureux. Amoureux de l’Egypte en général, d’Alexandrie en particulier. C’est en 2003 que Robert Naggar reçoit d’une banque égyptienne un chèque de trente mille dollars. Une somme qui représente les loyers générés par un immeuble appartenant à sa famille, des biens familiaux séquestrés en 1958, après que la plupart des juifs aient été chassés d’Egypte. La famille de Robert Naggar possédait plusieurs immeubles au centre d’Alexandrie, des dépôts, tout un village et de vastes terrains agricoles. Robert Naggar décide de tenter de récupérer ces biens familiaux, profitant de la dé-séquestration prononcée quelques années plus tôt. Il se lance alors dans une vaste enquête qui va durer de 2007 à 2016, période durant laquelle il se rend à de nombreuses reprises en Egypte, seul ou avec des membres de sa famille. En résultent ces dix-sept Chroniques alexandrines qui ont le mérite de nous faire traverser les époques, des souvenirs des années 50 à l’époque contemporaine, de Moubarak à al-Sissi en passant par le printemps arabe. Ayant vécu à Alexandrie jsqu’à l’âge de dix-sept ans, Robert Naggar parle l’arabe presque couramment. Il nous raconte, parfois avec une certaine candeur, mais souvent avec bon sens, ses pérégrinations dans…