La malédiction de Svetlana, par Beata de Robien, Editions Albin Michel
BIOGRAPHIE , CRITIQUE / 10 avril 2017

1967. La fille de Staline fait défection. Avant d’être accueillie à New-York dans une effervescence comparable à celle provoquée par les Beatles trois ans auparavant, Svetlana transite par la Suisse avec pour seul viatique le manuscrit de sa première autobiographie. Un livre qui lui fera gagner des millions de dollars et dans lequel elle raconte sa vie au Kremlin. Une vie que Beata de Robien nous restitue dans le détail, du suicide de sa mère Nadia alors qu’elle n’a pas sept ans, à ses trois mariages en Russie, mariages dont sont nés deux enfants, Ossia et Katia. Elle les laissera derrière elle en fuyant vers l’ouest. C’est un voyage en Inde, où elle a été autorisée à se rendre pour rapatrier les cendres de sont amant/mari Brajesh Singh, qui lui donne l’occasion de quitter l’URSS, début mars 1967. Installée aux Etats-Unis, fortune faire grâce aux droits de sa première autobiographie, Svetlana mène une vie confortable, même si elle distribue généreusement sa fortune à des œuvres de bienfaisance. C’est son quatrième mari, Wesley Peters, qui la ruinera. Elle éponge ses dettes, finance les expériences agricoles de son fils et se place sous la coupe de la veuve de l’architecte Frank Lloyd…