[RENTREE AUTOMNE 2018] Johanna rêve de gloire. Avec son amie Jennifer, de trois ans son aînée, elle s’inscrit à l’émission Graine de stars, Jennifer n’est pas retenue, mais Johanna interprète Dieu m’a donné la foi d’Ophélie Winter, lors de l’audition régionale. Là aussi, c’est l’échec. Mais une photo de son dossier de candidature, celle où elle se trouve sur les genoux de son père Didier, lui vaut, quelques années plus tard, un coup de fil de Thibault Stolz, producteur TV. Il souhaite que Johanna participe à une nouvelle émission de téléréalité importée des Etats-Unis: Big Brother. Après une véritable incarcération dans un hôtel parisien de grand luxe, la jeune provinciale est propulsée dans un loft avec les autres candidats. Parmi eux, Edouard, fils de famille bourgeoise et grand cinéphile, fan de comédies romantiques. Entre eux naît une histoire d’amour qui se prolongera au-delà de l’émission de téléréalité et malgré la célébrité. Jusqu’à un certain point.
Même si elle n’a pas gagné Big Brother, Johanna se voir proposer un poste de chroniqueuse dans une nouvelle émission. Mais elle doit maigrir et devient anorexique. Elle est aussi contactée par Les Enfoirés pour effectuer une longue tournée à travers la France, tournée au cours de laquelle elle chante en duo avec l’idole de son enfance, Ophélie Winter, qui devient son amie.
Depuis Où la lumière s’effondre, l’écriture de Guillaume Sire s’est indiscutablement densifiée. On s’interroge par contre sur la finalité de ce nouveau roman. Qu’a voulu démontrer l’auteur? Le monde impitoyable de la télévision? La volonté de toute une génération de connaître la célébrité? Mettre en lumière les sacrifices et les concessions à faire pour réussir? La célébrité gagnée en ne faisant rien? Les difficultés d’un couple à vivre dans la lumière? Rien de bien innovant dans toutes ces thématiques. Guillaume Sire a-t-il appelé son héroïne Johanna pour nous faire penser à Loanna? Son histoire d’amour ne ressemble pourtant que peu à celle de Loanna avec Jean-Edouard, même si dans les deux cas le coupe fait l’amour sous l’œil des caméras. On croise dan ce roman des lofteurs prénommés Laure, Julie, Philippe ou Aziz, comme dans la première saison de Loft Story. Et les similitudes ne s’arrêtent pas là. La première partie du roman traîne un peu en longueur alors que la seconde ne fait que nous rappeler une téléréalité déjà vue par des millions de téléspectateurs. Dommage!
Réelle, par Guillaume Sire, éditions de L’Observatoire, 2018, 306 pages
Pas de commentaire
Les commentaires sont fermés.