Marlène, par Philippe Djian, Editions Gallimard
CRITIQUE , ROMAN / 7 mars 2017

Vétérans Comment retrouver une vie normale quand on a connu le pire. Dan et Richard sont deux anciens d’Afghanistan. Richard sort de prison et rejoint Nath, son épouse depuis dix-huit ans. Dan tente de se socialiser en emménageant dans un quartier bobo de la ville. Il y a les cauchemars, les pilules, la boisson, un job précaire au bowling du coin pour Dan, les affaires louches et le jeu pour Richard. Et pendant ce temps, Nath s’envoie en l’air avec Vincent. Marlène Marlène, la sœur de Nath, débarque dans la vie de tout ce petit monde. Elle travaille dans le salon de toilettage pour chiens de sa frangine. Marlène est une catastrophe ambulante. Elle défonce la moto de Dan, met le feu à l’une de ses couvertures, pulvérise son porte-manteau. Elle perd aussi ses lunettes, renverse tout et, pour compléter le tableau, souffre de narcolepsie. Marlène s’entend pourtant bien avec Mona, la fille de Nath et de Richard. Mais ce dernier n’aime pas l’influence qu’exerce sa belle-sœur sur sa progéniture. Djian Philippe Djian poursuit son exploration de la forme et du style. Ici, pas d’indication typographique pour les dialogues, et le lecteur passe parfois d’une scène à l’autre sans transition,…