S’escrimer à l’aimer, par Laure Mi Hyun Croset, éditions bsn press
CRITIQUE , ROMAN / 27 juillet 2017

Le plaisir de l’esprit permet-il de se passer du plaisir du corps? Le second ne peut se concevoir sans le premier pour la narratrice de ce court roman construit comme une rencontre d’escrime. Malgré les conseils de ses amies, cette narratrice renonce à recourir au réseau social bleu pour trouver l’âme sœur. Elle opte pour la publication d’une petite annonce dans un journal choisi avec soin. S’ensuit une correspondance avec le prétendant sélectionné, en l’occurrence un journaliste dudit journal tombé sur l’annonce en relisant un de ses papiers. Laure Mi Hyun Croset choisit la belle langue pour ce bref roman qui n’a de désuet que l’apparence des subjonctifs. L’auteure nous fait partager les affres de son personnage, sujet à une trop longue solitude, ses espoirs aussi. Le romantisme est la toile de fond de ce roman. Ce romantisme un peu suranné mais dont ne peuvent se départir nombre de nos contemporains, quoi qu’on en dise. S’escrimer à l’aimer, par Laure Mi Hyun Croset, éditions bsn press, collection Uppercut, 2017, 53 pages